La chirurgie des yeux est un acte de plus en plus courant pour corriger un défaut visuel ou traiter les pathologies oculaires.

De même qu’il existe diverses pathologies ou différents défauts de vision, il existe diverses techniques chirurgicales.

L’indication opératoire de même que le choix de la technique la plus adaptée à votre cas est décidée par votre chirurgien qui vous donnera à ce sujet toutes les informations nécessaires à l’occasion de la consultation préopératoire.

Cataracte

La cataracte correspond à une opacification du cristallin. Elle entraine une baisse de vision progressive. Le seul traitement est chirurgical.

La cause la plus fréquente de cataracte est le vieillissement du cristallin. Le cristallin est une lentille transparente qui permet de focaliser les rayons lumineux sur la rétine. Avec l'âge, ce cristallin s'opacifie, on parle de cataracte lorsque la baisse de vision est significative. Sa fréquence est de 1 personne sur 5 à partir de 65 ans, et presque 1 personne sur 2 après 75 ans. Elle peut apparaître plus tôt et peut être favorisée par d'autres pathologies :

  • générales : diabète, corticothérapie au long cours, carence, ...
  • oculaires : uvéite, myopie forte, traumatisme oculaire, chirurgie oculaire antérieure, ...

La baisse d'acuité visuelle est le signe essentiel : elle est progressive , touche en général d'abord la vision de loin. Elle peut être associée à une myopie d'indice, un dédoublement des images, un éblouissement. Il existe aussi une baisse de la vision des couleurs et des contrastes.

Pourquoi se faire opérer


En cas de baisse d’acuité visuelle imputable à une cataracte, aucun traitement médical n'est efficace, seule la chirurgie permet la récupération de l'acuité visuelle.

L‘indication opératoire c’est à dire la décision d’opérer la cataracte est décidée par votre chirurgien dont le diagnostic repose sur un faisceau d’éléments cliniques retrouvés au cours de l’examen : L'interrogatoire précise les circonstances d'apparition de la baisse d'acuité visuelle, le retentissement sur la vie courante, et les antécédents médicaux. La mesure de l'acuité visuelle chiffre l'importance de la baisse de vision. L'examen au biomicroscope pupilles dilatées permet d'analyser le cristallin et de préciser le type de cataracte. Il permet d'éliminer les autres causes de Baisse d'acuité visuelle: cornéenne et encore plus fréquemment rétinienne.

Si nécessaire le bilan pourra être complété par des examens complémentaires :

  • Champ Visuel : atteinte neurologiques ou glaucomateuses
  • Microscopie spéculaire : atteintes cornéennes
  • OCT : bilan des maladies rétiniennes

Technique chirurgicale




La phacoexérèse consiste en l'ablation du cristallin. Elle est obtenue par phacoémulsification qui est une technique d’émission d’ultrasons permettant d’émulsifier le cristallin opacifié et donc ainsi de l’éliminer L'intervention est le plus souvent réalisée en ambulatoire. Elle se fait au bloc opératoire en milieu chirurgical stérile et sous microscope. L'anesthésie est le plus souvent locale avec prémédication, le patient est en décubitus dorsal. L'extraction du cristallin se fait par une sonde vibrant à fréquence ultrasonique par une incision entre cornée et sclère de 2.2 millimètres. Après l’exérèse, la mise en place d’un implant qui est une lentille optique destinée à remplacer le cristallin est indispensable. C'est par l’incision de 2,2 mm que l'implant souple est introduit en arrière de l'iris dans le sac cristallinien, en fin d’intervention.

L'implant est une lentille le plus souvent en polymère acrylique. Le matériau est totalement inerte, stable dans le temps, fiable et très bien toléré . Il est souple et est introduit avec un injecteur. Il se déplie secondairement dans l'oeil.

Il peut être :

  • Simple : il corrige la myopie ou l'hypermétropie
  • Réfractif : il corrige l'astigmatisme ou la presbytie

Le calcul de l'implant intraoculaire est propre à chaque œil et tient compte entre autre de la courbure de la cornée et de la longueur de l'oeil. Il se fait à l'aide d'un biomètre au mieux non contact.

Une fois les mesures obtenues, il appartient au chirurgien de choisir l'implant intraoculaire le plus adapté, permettant de corriger au mieux les troubles de la vision préexistants : myopie, hypermétropie astigmatisme et parfois presbytie. Aujourd’hui, la chirurgie moderne de la cataracte est entrée dans l’ère réfractive, c’est à dire que le calcul et le choix de l’implant permettent à votre chirurgien de réduire dans bien des cas votre dépendance aux lunettes.

Les étapes de l'intervention

Avant l'opération

Une consultation anesthésie est nécessaire. Un traitement préopératoire associe collyre antiseptiques et douches bétadinées.

Le jour de l'opération

Le patient est à jeun, non maquillé. Il est d'abord pris en charge par le service ambulatoire et préparé pour le bloc opératoire. Au bloc opératoire, l'anesthésiste le perfuse et effectue l'anesthésie. L'opération dure entre 10 et 30 minutes. Une surveillance de 2 heures est maintenue avant toute sortie. En post opératoire, il est habituel que le patient ait une sensation de corps étranger ou de brûlure.

Après l'opération

Visite de contrôle dès le lendemain. La récupération visuelle est rapide, en quelques jours, de même que l'amélioration de la perception des couleurs et des contrastes. Le traitement postopératoire est local à base de collyres antibiotiques et anti-inflammatoires, une coque de protection est maintenue pendant quelques nuits.

Fiche d'information

L’article 35 du code de la santé publique stipule que « le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose ».

Ce sont ces informations qui permettent au patient de prendre sa décision et de donner son consentement éclairé aux soins qui lui sont proposés.

Afin de formaliser cette obligation d’information, des fiches récapitulatives ont été rédigées sous l’égide de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO) et du Syndicat National des Ophtalmologistes Français (SNOF).

Vous pouvez consulter ou télécharger ci-dessous la fiche officielle contenant les informations sur l’opération qui vous est proposée.

Formulaire SFO

Remboursement mutuelle

La chirurgie de la cataracte est remboursée à 100% par la Sécurité sociale. Reste à charge de votre mutuelle la somme de 180€ dont tout ou partie vous sera remboursé en fonction de votre contrat et de la couverture à laquelle vous avez souscrit.

L'implant cristallinien corrigeant les amétropies sphériques (myopie, hypermétropie) est pris en charge par la sécurité sociale et n’entraine aucun surcoût. Pour les implants corrigeant astigmatisme et/ou presbytie, il reste un laissé à charge de 50 à 550 euros selon.

Votre chirurgien exerce en secteur 2 et pratique un dépassement d'honoraire conventionné par la sécurité sociale.

Remboursement par votre mutuelle

Le montant auquel vous pouvez prétendre est fonction du contrat souscrit. Cette information est consultable sur les documents qui vous ont été remis lors de votre adhésion ou en contactant votre complémentaire par téléphone. Il est donc recommandé de contacter le service client dès que le devis systématiquement remis par votre chirurgien est en votre possession.

Infos et remboursements

Réfractive

La chirurgie réfractive permet de réduire votre dépendance aux moyens de correction optique que sont les lunettes et les lentilles.
Elle permet en théorie de corriger la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, la presbytie.

Cependant, chaque cas est particulier : tous les patients ne sont pas forcément opérables et les diverses techniques chirurgicales possibles présentent chacune leurs avantages et inconvénients qu’il convient d’adapter au cas chirurgical envisagé.
Toute décision de chirurgie réfractive est donc précédée d’un examen préopératoire permettant de confirmer que vous êtes bien éligible à ce type d’intervention et quelle technique est la plus appropriée à votre cas.
Selon la technique chirurgicale choisie, le déroulement de l’intervention, les suites post-opératoires de même que le ressenti du patient peuvent être très différents.


La myopie se caractérise par une vision floue de loin et nette de près.

Alors que dans un œil sans défaut visuel, l’image de l’objet observé se focalise précisément sur la rétine, dans le cas de la myopie, l’image se focalise en avant de la rétine. Ce défaut est le plus souvent imputable à une longueur excessive de l’œil myope par rapport à un œil « normal » (myopie axile).
Dans la majorité des cas, la myopie débute dans l’enfance, souvent autour de la puberté. Elle a tendance a augmenter ensuite progressivement pour se stabiliser à l’âge adulte. Dans le cas de la chirurgie réfractive, il est important de déterminer si la myopie est stabilisée avant d’envisager l’opération. En pratique, on estime que la myopie est stabilisée lorsqu’elle n’a pas évolué depuis 2 ans.


L’hypermétropie est un défaut visuel qui peut passer inaperçu avant 40 ans car la capacité de l’œil à accommoder lui permet d’empêcher la sensation de flou visuel. Cet effort permanent « d’autofocus » se traduit cependant fréquemment par une fatigue plus ou moins importante, voire des céphalées.

Après 40 ans ou lorsque l’hypermétropie est importante, l’accommodation est insuffisante pour gommer le défaut visuel. La vision est alors trouble de loin comme de près.
Alors que dans un œil sans défaut visuel, l’image de l’objet observé se focalise précisément sur la rétine, dans le cas de l’hypermétropie, l’image se focalise en arrière de la rétine. Cela correspond finalement à un œil trop court en longueur.
Contrairement à la myopie, l’hypermétropie est généralement peu évolutive mais elle est susceptible de se dévoiler de plus en plus au fil du temps, à mesure que la capacité accommodative de l’œil diminue. Dans le cas de la chirurgie réfractive, il est important de s’assurer que la valeur de l’hypermétropie n’est pas sous-estimée en réalisant une mesure après instillation de collyres cycloplégiques, capables de paralyser temporairement l’accommodation en dilatant la pupille.


L’astigmatisme est un défaut visuel qui est couramment associé à la myopie ou à l’hypermétropie. Il est responsable d’un flou visuel d’intensité variable, à la fois en vision de loin et en vision de près.

Alors que dans un œil sans défaut visuel, l’image de l’objet observé passe à travers des rayons de courbure réguliers et tous identiques tant au niveau de la cornée que du cristallin avant de se focaliser sur la rétine, dans le cas de l’astigmatisme l’image passe à travers un cornée ou un cristallin qui présente des inégalités de courbure (astigmatisme cornéen ou cristallinien). Pour faire simple, dans le cas d’un astigmatisme cornéen (cas le plus fréquent), la cornée présente une forme « en ballon de rugby » au lieu d’une forme « en ballon de foot ».


La presbytie correspond à une évolution naturelle de la vue, liée à l’âge, contrairement aux 3 amétropies que sont la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme qui correspondent elles à un défaut optique structurel de l’œil.

L’apparition de la presbytie est inéluctable après la quarantaine et évolue sur une quinzaine d’années pour se stabiliser vers la soixantaine. Elle correspond à une perte progressive de la capacité accommodative du cristallin rendant la vision de près de plus en plus difficile au fil du temps.
Nous ne sommes cependant pas tous égaux face à la presbytie dont les conséquences fonctionnelles sont plus ou moins importantes selon les cas.
Dans le cas d’un œil normal sans défaut visuel (emmétrope), la vision de loin reste normale tandis la vision de près devient progressivement de plus en plus difficile au point de nécessiter finalement une correction pour la lecture.
Dans le cas d’un œil myope, la myopie « annule » partiellement ou complètement la presbytie. La vision de loin reste dégradée par la myopie mais la vision de près peut rester confortable car l’effet de la presbytie est contrebalancé par la myopie.
Dans le cas d’un œil hypermétrope, presbytie et hypermétropie s’additionnent. La vision de près est donc très dégradée et la gêne à la lecture s’exprime plus tôt que chez d’autre personnes.

Puis-je me faire opérer ?

Aujourd’hui, s’il est possible d’opérer la plupart des défauts visuels, il faut savoir que tous les patients ne sont pas forcément opérables et qu’il existe différentes techniques chirurgicales qui peuvent être plus ou moins adaptées à chaque cas. Le bilan préopératoire est donc une étape indispensable et primordiale permettant de détecter d’éventuelles contre-indications et de décider des meilleures options pour la prise en charge chirurgicale de votre défaut visuel. Le bilan préopératoire comprend les différents examens suivants, réalisés au cabinet médical, à l’occasion d’une ou deux consultations. Ces examens sont totalement indolores et n’entrainent aucune gêne particulière hormis la nécessité de prévoir de ne pas conduire en cas d’instillation d’un collyre dilatant la pupille.

1 - Entretien préalable

Il permet de préciser vos attentes et de s’assurer que le défaut visuel que vous présentez est stable depuis au moins 1 an (idéalement 2 à 3 ans). L’interrogatoire permet en outre de dépister des maladies intercurrentes qui pourraient influencer le résultat du traitement et constituer des contre-indications relatives, temporaires ou définitives :

  • Diabète instable
  • Grossesse allaitement traitements hormonaux
  • Maladies auto-immunes systémiques
  • Amblyopie : parfois appelée couramment « œil paresseux » cette affection n’est pas la conséquence d’un défaut de réfraction et ne peut donc être traitée par chirurgie réfractive. Elle constitue en outre une contre-indication relative au traitement de l’œil non atteint, seul pleinement fonctionnel.

 

2 - Examen de la réfraction : mesure du défaut visuel

 

  • Mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée pour chaque œil (vision monoculaire) puis pour les deux yeux (vision binoculaire).
  • Détermination de l’œil dominant (directeur)
  • Mesure de la réfraction sous cycloplégique : l’instillation d’un collyre mydriatique paralysant temporairement l’accomodation permet d’éviter de sous estimer l’hypermétropie ou de surestimer la myopie.

 

3 - Examen clinique de l’œil

 

  • Examen du segment antérieur au biomicroscope (lampe à fente) qui permet notamment de s’assurer de l’absence d’anomalie au niveau de la cornée, de sa surface (film lacrymal) et du cristallin.
  • Examen du fond d’œil qui permet de vérifier l’intégrité de la rétine et du nerf optique. Cet examen nécessitant l’instillation d’un collyre mydriatique dilatant la pupille, il faut prévoir de ne pas conduire dans les heures suivant cet examen. En pratique, l’examen du fond d’œil est réalisé à l’occasion de la réfraction sous cycloplégie (cf.).

 

4 - Examen des propriétés biomécaniques de la cornée

Le principe de la chirurgie réfractive par laser repose sur la réalisation d’un amincissement sélectif de la cornée. Les examens suivants sont donc indispensables :

  • Pachymétrie : c’est la mesure de l’épaisseur de la cornée. Cet examen permet de s’assurer que le tissu cornéen est assez « épais » pour supporter l’amincissement nécessaire au traitement de l’amétropie (défaut visuel).
  • Topographie cornéenne : c’est une sorte de cartographie en élévation de la surface de la cornée qui permet de vérifier qu’il n’existe pas d’anomalies structurelles qui risqueraient de compromettre les résultats de la chirurgie. Couplée à d’autres examens, elle permet de dépister un kératocône infraclinique ou débutant (kératocône fruste) qui est une pathologie contre-indiquant formellement la chirurgie Lasik.

 

5 - Analyse fine des propriétés optiques de l’œil : abérrométrie

Cet examen permet d’évaluer les aberrations optiques de l’œil c’est à dire d’évaluer certains défauts subsistant malgré une correction optimale par lunettes ou lentilles. En réalisant une étude complexe des caractéristiques optiques de l’œil à traiter, il permet de choisir au mieux les paramètres du traitement à appliquer et de proposer un traitement personnalisé (traitement customisé).

 

C’est seulement après l’analyse et le recoupement des résultats de tous ces examens que votre chirurgien sera à même d’évaluer l’absence de contre-indication et la technique chirurgicale la plus adaptée à votre cas. Il sera alors à même de vous expliquer les avantages mais aussi les effets indésirables possibles de l’intervention envisagée car les opérations de chirurgie réfractive n’échappent malheureusement pas à la règle selon laquelle il n’existe pas de chirurgie sans risque. A l’issue d’un dernier entretien permettant de faire le point sur les bénéfices et risques éventuels de la technique chirurgicale envisagée, votre chirurgien vous remettra des documents à lire que vous pourrez signer après respect d’un délai de réflexion obligatoire.







Le Lasik est aujourd’hui la technique la plus courante pour corriger la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme. Elle offre également la possibilité de traiter la presbytie (presbylasik). La technique du Lasik se déroule en deux étapes. Elle consiste en la réalisation préalable d’un volet cornéen (ou capot) permettant la délivrance secondaire du laser Excimer dans les couches profondes de la cornée (stroma).

  • La réalisation du volet cornéen a historiquement été rendu possible par la mise au point du microkératome, un instrument chirurgical permettant une découpe mécanique lamellaire et plane de la cornée tout en respectant une charnière supérieure. Cette découpe est aujourd’hui effectuée par le Laser Femtoseconde dans les centres modernes de chirurgie réfractive comme celui de Montpellier, en raison d’une sécurité accrue et d’une amélioration des résultats (technique 100% Laser)
  • La délivrance du laser Excimer photoablatif dans les couches profondes de la cornée permet d’’obtenir un amincissement sélectif destiné à éliminer le défaut visuel traité. Une fois cette étape réalisée, le capot qui avait été soulevé par le chirurgien est délicatement remis en place.

La technique du Lasik, aujourd’hui presque entièrement « robotisée » et assistée par ordinateur présente les avantages de pouvoir permettre le traitement de tous les types de défauts visuels (myopie jusqu’à des dioptries élevées ainsi qu’hypermétropie etastigmatisme mais aussi presbytie) et s’avère confortable du fait des faibles douleurs occasionnées et de la rapidité de la récupération fonctionnelle dès le lendemain de l’opération. Elle présente néanmoins des complications potentielles spécifiques liées à la réalisation du volet cornéen : déplacement, plis ou ectasie secondaire. Cette dernière complication peut et doit être évitée lors de l’examen préopératoire : la technique du LAsik est en effet formellement contre indiquée si des anomalies structurelles de la cornée sont détectées (Kératocône fruste, épaisseur anormalement fine, ...).





La PKR est la technique laser la plus ancienne et la plus simple sur le plan chirurgical.

Elle consiste à obtenir un amincissement cornéen par délivrance du laser Excimer photoablatif directement sur la surface de la cornée.
Cette technique a l’avantage de la simplicité et de la sécurité car elle n’affaiblit pas structurellement la cornée contrairement au Lasik qui nécessite la réalisation d’un volet cornéen. Elle présente néanmoins des inconvénients certains.

Les suites post opératoires immédiates sont douloureuses et imposent la prise d’antalgiques et la mise en place d’une lentille pansement pendant 3 jours. La récupération visuelle est assez lente, de 15 jours à 1 mois. En outre, le délai accru de cicatrisation peut être à l’origine d’une complication spécifique : Le haze qui correspond à une cicatrisation excessive responsable d’une sensation de brouillard ou d’une régression partielle du résultat réfractif.

Enfin, cette technique offre moins de possibilités thérapeutiques car elle s’avère aussi précise que le Lasik uniquement pour les faibles myopies (< 4 dioptries) +/- astigmatismes.
Les inconvénients et limites de la PKR ont donc fait que cette technique est aujourd’hui supplantée par le Lasik dans de nombreuses indications. Mais cette technique n’en demeure pas moins très sûre avec un taux de complications graves extrêmement faible et des résultats à terme similaires à ceux du Lasik. Elle peut donc être préférée dans certaines situations telles que les faibles myopies ou dans le cas d’une contre-indication au Lasik.

Le presbylasik

Le presbylasik est une technique Lasik qui permet de traiter la presbytie en plus d’un défaut visuel gênant la vision de loin (myopie, hypermétropie, astigmatisme). L’intervention se déroule exactement comme un Lasik « classique » avec la réalisation préalable d’un volet cornéen au laser Femtoseconde. La différence réside dans le programme d’ablation du tissu cornéen par le laser Excimer qui aboutit à une sculpture de la cornée permettant d’assurer la vision de loin et de près. La limite du presbylasik réside dans le fait qu’il n’agit pas au niveau du cristallin dont la perte de la capacité accomodative est seule responsable de l’évolution de la presbytie entre 45 et 60 ans. Le traitement presbylasik ne permet donc pas de stopper définitivement l’aggravation progressive de la presbytie mais il permet de gagner une autonomie certaine et de diminuer la dépendance aux lunettes dont le port était devenu obligatoire et permanent.

On peut distinguer deux méthodes de traitement laser de la presbytie :

  • La technique LBV consiste à créer une bascule optique, l’œil dominant (directeur) étant favorisé pour la vision de loin et l’œil dominé étant favorisé pour la vision de près ou intermédiaire. L’avantage de cette technique est qu’elle est potentiellement réversible en cas d’inconfort, son inconvénient réside cependant dans la diminution de la vision binoculaire qu’elle entraine.
  • La technique Supracor consiste à traiter les deux yeux de manière identique en créant une cornée « multifocale » c’est à dire présentant plusieurs puissances avec la création d’un bombement central destiné à la vision de près. Les inconvénients de cette technique sont induits par cette multifocalité cornéenne qui n’est pas physiologique et peut entrainer chez certains patients une diminution des capacités visuelles de loin, la nuit notamment. En outre, cette technique s‘avère difficilement réversible en cas d’inconfort visuel.

Chacune des techniques de presbylasik présente donc des avantages et des inconvénients et sont affaire de compromis. Elles permettent de gagner une certaine indépendance vis à vis des lunettes mais elles ne peuvent assurer de manière systématique « zéro lunettes » avec une vison parfaite de loin et de près. Elles ont toute deux pour limite essentielle d’apporter une réponse au niveau cornéen à une problématique qui se situe au départ au niveau cristallinien.

Méthodes SMILE et RELEX

Ces méthodes récentes correspondent à un traitement exclusivement réalisé au laser Femtoseconde.
L’amincissement de la cornée permettant de réduire le défaut visuel est obtenu non par photoablation au laser Excimer (vaporisation) mais par création d’un lenticule de tissu cornéen dont l’épaisseur correspond au défaut à corriger. Ce lenticule est ensuite extirpé manuellement par le chirurgien. Pour permettre cette manœuvre, dans la technique RELEX, un volet cornéen est réalisé de manière identique à une procédure Lasik tandis que dans la technique SMILE, une ouverture tunellisée de quelques mm seulement est réalisée ce qui permet de s ‘affranchir des complications potentielles liées à la création d’un volet.

Il est à noter que ces techniques récentes présentent quelques limites notables.

Elles ne permettent en effet de traiter que la myopie sans fort astigmatisme et elles ne traitent ni l’hypermétropie, ni la presbytie. En outre, le recul sur ces techniques est très faible à ce jour et la retouche par la même méthode est impossible en cas de sur ou sous correction.

Chirurgie réfractive avec implant

Même si aujourd’hui la plupart des défauts visuels peuvent être traités par chirurgie réfractive au laser, la chirurgie avec mise en place d’un implant intraoculaire peut être une alternative lorsque le défaut visuel est trop important pour être accessible au laser ou lorsque le cristallin présente des signes cliniques de cataracte.

L’implant est une lentille destinée à être placée à l’intérieur de l’œil , dont la puissance est calculée préalablement à la chirurgie afin de corriger le défaut visuel.
L’implant peut être placé en avant ou en arrière du cristallin (implant phake) ou bien remplacer le cristallin après son ablation (phakoexérèse). Dans ce dernier cas, le déroulement de l’intervention et ses suites sont en tous points comparables à une chirurgie de la cataracte (cf).

Il existe plusieurs types d’implants :

 

  • L’implant monofocal classique : il corrige la myopie ou l’hypermétropie.
  • L’implant torique : il corrige l’astigmatisme associé à la myopie ou à l’hypermétropie.
  • L’implant multifocal : il corrige la presbytie en plus des autres amétropies et peut donc permettre d’acquérir une réelle indépendance vis à vis des lunettes en vision de loin et de près. Il constitue dans certains cas, notamment à partir de 60 ans, une réelle alternative à la chirurgie réfractive par laser (presbylasik).

 

Le Lasek et l’épi-Lasik

Le Lasek et l’épi-Lasik sont des traitements de surface au laser Excimer s ‘apparentant à la PKR. Ces deux techniques visent à cliver et tenter de préserver une pellicule épithéliale superficielle avant l’application du laser Excimer. Contrairement à ce que pourrait laisser entendre l’appellation de ces méthodes, ce ne sont pas des techniques apparentées au Lasik . Dans les faits, la pellicule épithéliale, lorsqu’elle peut être remise en place, ne modifie que très peu le mode de cicatrisation et les suites opératoires . Les résultats sont finalement analogues à ceux de la PKR dont Lasek et Epilasik partagent finalement les indications.

  • Le port des lentilles souples doit être stoppé 2 jours avant la date de l’intervention tandis que dans le cas des lentilles rigides un arrêt du port doit être respecté durant 3 semaines.
  • Des collyres visant à préparer l’œil à l’intervention doivent être instillés durant quelques jours précédant la chirurgie conformément à l’ordonnance pré-opératoire.
  • Une douche bétadinée est recommandée la veille et le matin de l’intervention.
  • II ne faut pas se maquiller, être parfaitement démaquillée et ne pas se parfumer
  • Ne pas oublier de prendre le comprimé de prémedication 1h avant le rendez-vous d’intervention (léger sédatif type atarax).
  • Il est nécessaire d’être accompagné, la conduite sera interdite dans les suites immédiates de l’opération.
  • Prévoir 2 heures environ à la clinique, l’intervention se faisant en ambulatoire.
  • Après vous être changé(e) (vestiaire à votre disposition), vous entrerez au bloc opératoire pour une durée de 1/2h à 3/4h. Cette durée comprend le temps de préparation et l’intervention elle-même.
  • Vous êtes allongé(e) et votre œil est anesthésié superficiellement par instillation de collyres. Un écarteur à paupières est mis en place pour éviter les clignements et votre tête est positionnée sous l’appareil laser.
  • Le temps de délivrance du laser est de l’ordre de quelques dizaines de secondes selon les cas à traiter. Dans le cas du Lasik, il y a deux procédures laser pour chaque œil , l’une pour créer le volet cornéen et l’autre pour traiter le défaut visuel.
  • Le temps de traitement par laser est non douloureux et procure une sensation de flou visuel . Les deux yeux sont traités l’un après l’autre.
  • Au terme de l’intervention, des coques ou des lunettes de protection sont mises en place.
  • Une salle de repos favorisant la récupération et la détente est mise à votre disposition avant votre retour à la maison.
  • Une fois rentré(e) chez vous, prévoyez de rester au calme et débutez votre traitement post-opératoire le jour même. Respectez scrupuleusement l’ordonnance qui vous aura été délivrée. L’instillation régulière de collyres antibiotiques et lubrifiants visent à favoriser la cicatrisation, éviter les aléas post opératoires et améliorer votre confort.
  • Les coques de protection pourront être enlevées le lendemain de l’intervention mais doivent impérativement être gardées les 24 premières heures. Dans le cas du Lasik il sera péférable de poursuivre le port des coques de protection quelques nuits afin d’éviter tout frottage intempestif.
  • Prévoyez de porter des lunettes de soleil à l’extérieur et évitez de vous frotter les yeux.

Après PKR

Après délivrance du laser, des lentilles de contact « pansement » visant à protéger la surface de la cornée, accélerer la cicatrisation et atténuer la gêne ont été mises en place par votre chirurgien. Les minutes suivant l’interventionne sont pas particulièrement désagréables, la vision est souvent déjà modifiée et améliorée mais un voile local apparaît rapidement accompagné d’une sensation de sable ou de corps étranger. Dans les heures qui suivent l’opération,les effets de l’anesthésie locale finissent par diminuer peu à peu et la gêne a souvent tendance à se transformer en sensation douloureuse nécessitant la prise d’antalgiques par voie orale. Le fait de garder les yeux fermés et l’instillation très régulière de collyres lubrifiants permettent d’améliorer le confort. La gêne douloureuse culmine le premier jour pour s’atténuer progressivement les jours suivants. Durant cette période, les yeux demeurent larmoyants, sensibles à la lumière et la vision reste relativement floue et fluctuante. A partir du 5ème jour, il est possible d’enlever les lentilles pansement. A ce stade, l’acuité visuelle est encore imparfaite mais généralement supérieure à 6/10. La reprise d’une activité professionnelle, selon les métiers, est généralement possible dans la semaine qui suit l’intervention et l’amélioration de l’acuité visuelle se poursuit les semaines suivantes pour se stabiliser finalement au bout d’un mois environ.

Après Lasik

Dans les minutes qui suivent l’intervention, la sensation d’amélioration de la vision est déjà perceptible mais tempérée par une sensation de voile associée à une fréquente sensation de gêne à type de corps étranger pouvant s’accompagner d’une tendance au larmoiement. Dans les heures qui suivent l’intervention jusqu’au lendemain, la sensation de gêne diminue progressivement. Il est impératif d’instiller scrupuleusement les collyres lubrifiants prescrits qui contribuent à l’amélioration des symptômes. Il est également impératif de conserver les protections oculaires et de ne pas se frotter les yeux pour ne pas risquer de déplacer les « capots » cornéens encore fragiles. Le lendemain de l’intervention, la sensation de gêne et de corps étranger a le plus souvent quasiment complètement disparu tandis que l’amélioration de l’acuité visuelle est flagrante parfois chiffrée à 10/10ème même si cela n’est pas toujours le cas. En théorie et selon les métiers, il est possible de reprendre une activité professionnelle le lendemain de l’opération. Dans les faits, il peut être sage de prévoir 2 ou 3 jours avant la reprise. Les jours suivant l’intervention, l’amélioration se poursuit avec toutefois des épisodes possibles de vision fluctuante qui ne doivent pas vous inquiéter.

Après l’intervention, des rendez-vous post opératoires sont prévus. En règle générale , et en dehors de circonstances particulières, des visites de contrôle seront prévues au centre d’Ophtalmologie Saint Jean de Védas le jour même ou le lendemain de l’intervention, à une semaine et à un mois. Vous pouvez contribuer à votre guérison en respectant attentivement les conseils suivants :

  • Ne vous frottez pas les yeux après l’intervention.
  • Gardez les protections oculaires le temps préconisé.
  • Mettez régulièrement les collyres prescrits.

Les collyres antibiotiques et anti-inflammatoires doivent être poursuivis les 3 premières semaines. Ils minimisent le risque d’infection et favorisent la guérison de la surface oculaire. Les collyres lubrifiants participent eux aussi à la cicatrisation de la cornée en améliorant votre confort et en luttant contre la sensation de sécheresse oculaire. Ils doivent être abondamment instillés les premiers temps puis peuvent être poursuivi aussi longtemps que nécessaire.

  • Lavez vous les mains avant d’instiller les collyres ou de toucher la zone autour de l’œil.
  • Evitez la piscine ou le sauna durant les deux semaines suivant l’intervention.
  • Il est possible de se doucher en prenant garde de ne pas diriger le jet d’eau directement dans les yeux.
  • Evitez les sports violents ou à risque (balle, ballon, plongée, ...) durant 1 mois après l’intervention.
  • Evitez de vous maquiller pendant les 10 jours suivant l’opération.
  • Evitez de vous exposer à la poussière et aux projections durant la semaine qui suit l’opération.
  • Protégez vos yeux des rayons UV à l’aide de lunettes de soleil.

La reprise du travail : Elle est possible environ une semaine après une PKR et 1 à 3 jours après Lasik selon les métiers. Attention, la chirurgie réfractive n’étant pas prise en charge par la sécurité sociale, un arrêt de travail ne pourra pas vous être délivré.

Fiche d'information

L’article 35 du code de la santé publique stipule que « le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose ».

Ce sont ces informations qui permettent au patient de prendre sa décision et de donner son consentement éclairé aux soins qui lui sont proposés.

Afin de formaliser cette obligation d’information, des fiches récapitulatives ont été rédigées sous l’égide de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO) et du Syndicat National des Ophtalmologistes Français (SNOF).

Vous pouvez consulter ou télécharger ci-dessous la fiche officielle contenant les informations sur l’opération qui vous est proposée.

Formulaire SFO

Remboursement mutuelle

Tarif : sur devis

Modalités de remboursement

Prise en charge sécurité sociale :

La chirurgie réfractive pour la myopie, hypermétropie, astigmatisme ou presbytie est un acte hors nomenclature qui n’ouvre donc aucun droit à remboursement par la sécurité sociale.
A ce titre, aucun arrêt maladie ne peut être établi pour ce type d’intervention.

 

Remboursement de l’intervention par votre mutuelle :

Le montant du remboursement auquel vous pouvez prétendre est fonction de la mutuelle à laquelle vous avez souscrit mais aussi de votre contrat.
Cette information est consultable dans les documents qui vous ont été remis lors de votre adhésion. Vous pouvez sinon contacter votre complémentaire par téléphone.
La simple présentation de la facture qui vous est remise à l’issue de l’intervention peut suffire à déclencher le remboursement mais la validation préalable d’un devis est souvent nécessaire. Il est donc recommandé de contacter le service client de votre complémentaire santé afin de connaître les modalités de prise en charge et de soumettre le devis qui vous sera systématiquement remis par votre chirurgien.

Infos et remboursements

Paupières

Les maladies des Paupières, des Voies Lacrymales ou de l’Orbite peuvent retenir une indication chirurgicale.
Selon le degré de vos symptômes et leur cause, une opération pourra vous être proposée pour les traiter.
L’excès de peau de la paupière supérieure qu’il soit fonctionnel (avec altération du champ visuel) ou esthétique, la chute de la paupière, les altérations des paupières liées à l’âge, les tumeurs des paupières, les obstructions des vois lacrymales peuvent être opérés par différentes techniques selon la maladie diagnostiquée.

Une consultation ophtalmologique spécialisée en Chirurgie des Paupières, des Voies Lacrymales et de l’Orbite est à votre disposition au Centre d’Ophtalmologie St Jean de Védas.

Pourquoi se faire opérer

Les indications de chirurgie des paupières sont multiples et résultent de nombreuses causes diférentes imputable au vieillissement naturel ou à certaines pathologies.
Outre le préjudice esthétique qu’elles sont susceptibles d’entrainer, les maladies des paupières peuvent entrainer des déficits de vision ou des gênes fonctionnelles (irritation oculaire, larmoiements…).

Pathologies liées à l’âge

La chute de la paupière supérieure peut rétrecir le champ de vision supérieur et géner les activités courantes, soit par affaiblissement du muscle releveur de la paupière (ptosis) soit par exces de peau (dermatochalasis héréditaire ou lié à l'âge).
Si l'atteinte de champ visuel n'est pas suffisante pour rentrer dans les critères de remboursement de la sécurité sociale, le prise en charge pourra se faire à titre esthétique (hors nomenclature).
Le relachement des tendons de la paupière lié à l'âge peut être responsable du retournement en dehors de la paupière (ectropion).
A l'inverse, la contraction spasmodique du muscle de la paupière peut être responsable du retournement en dedans de la paupière (entropion). Le relachement du muscle du front peut être responsable de la chute du sourcil (ptose du sourcil).

Lésions tumorales

Une lésion benigne ou maligne peut apparaitre sur la paupière qui est une zone exposée au soleil et donc à risque. Une biospie exérèse permettra d'analyser la lésion en anatomo-pathologie et de proceder selon sa nature à une exérèse plus large avec des marges de sécurité. Le défect ainsi crée pourra être reconstruit directement pour par des techniques de lambeau de peau et de muscle, ou de greffe de cartillage, de muqueuse et de peau selon les cas. La conduite à tenir sera décidée après une réunion multidisciplinaire (RCP).

Voies lacrymales

L'obstruction des voies lacrymales chez un nourrisson peut se manifester par un larmoiement clair ou purulent. L'obstacle est situé le plus souvent à la partie basse du canal lacrymo-nasal. Des collyres desinfectants ou antibiotiques sont proposés au début avec des massages du sac lacrymal, et en cas d'échec une solution chirurgicale peut être nécessaire par sondage simple ou intubation des voies lacrymales par une sonde en silicone.
Chez l'adulte, l'obstruction des voies lacrymales peut être responsable d'un larmoiement et d'une infection du sac lacrymal. On pourra alors créer un passage entre le sac lacrymal et les cavités nasales par une dacryo-cysto-rhino-stomie. Si l'obstruction est partielle, une dilatation avec une sonde à ballonnet peut se positionner selon les cas. Si seul le point lacrymal est fermé, on pourra réaliser une plastie du point lacrymal (3 snip).

Toxine botulique

La toxine botulique de type A est indiquée dans la correction temporaire des rides verticales intersourcilières modérées à sévères observées lors du froncement des sourcils, chez l'adulte de moins de 65 ans, lorsque la sévérité de ces rides entraîne un retentissement psychologique important chez le patient. Si la ride est trop marquée, une injection d'acide hyaluronique pourra la combler partielement.

Eviscération

Si une lésion évolutive d'un oeil non voyant et en voie d'atrophie, source de douleur et de gène esthétique, une eviscération peut être décidée (abaltion chirurgicale du contenu du globe oculaire en conservant la sclère dans laquelle le volume de la cavité est comblé par une bille d'hydroxy-apatite).

Maladie de Basedow

La maladie de Basedow (hyperthyroidie auto-immune) peut être responsable d'atteinte oculaire. Presque tous lees tissus oculaires peuvent êtres affectés (retraction des paupières, exophtalmie, secheresse de cornée, oédème des paupières, hypertension oculaire, inflammation des muscles et de la graisse orbitaire, atteinte du nerf optique). Plusieurs examens oculaires et radiologiques sont nécessaires au bilan ophtalmologique et le traitement sera discuté avec l'endocrinologue selon le dégrè de l'atteinte.

Puis-je me faire opérer ?

Selon le degré de votre affection oculaire, selon votre gène fonctionnelle, une intervention chirurgicale peut être proposée pour corriger ou diminuer vos symptômes.

La technique la plus appropriée vous sera présentée et une fiche d'information vous sera remise.

Selon votre affection, vos antécédents, une anesthésie locale, loco-régionnale avec sédation ou générale sera proposée. Une consultation pré-anethésique sera positionnée.

La majoritée des opérations des paupières peut se faire sous anesthésie locale pure (sans perfusion ni sédation, sans être à jeun). Les gestes complexes sur les paupières, sur les voies lacrymales et l'orbite relèvent le plus souvent d'anesthésie générale.

La chirurgie des paupières pour blépharochalasis ou à titre esthétique se fait le plus souvent en chirugie ambulatoire sous anesthésie locale. La chirurgie consiste en une ablation de peau et de muscle orbiculaire par resection elliptique avec parfois cures des poches graisseuses. L'incision est dans le pli de la paupière supérieure ou 2 mm sous les cils en paupière inférieure. Les suites peuvent être marqués par un hématome, un gonflement qui se resorbe en une dizaine de jours.

Fiche « Chirurgie des anomalies des paupières liées à l'âge » Fiche « Chirurgie esthétique des paupières ou blépharoplastie esthétique »

La chirurgie des malpositions des paupières se fait le plus souvent en chirurgie ambulatoire sous anesthésie locale. Différentes techniques de remise en tension des tendons (canthopexie externe) ou raccourcissement des paupières (resection pentagonale) sont utilisées pour l'ectropion. Une remise en tension des retracteurs des paupières peut être utilisée pour l'entropion.

Fiche « Chirurgie des anomalies des paupières liées à l'âge »

La chirurgie du ptosis peut se faire par plissement ou raccourcissement du muscle releveur de la paupière supérieure, ou réinsertion du tendon (aponévrose) de ce muscle, sous anesthésie locale en chirurgie ambulatoire.

Fiche « Chirurgie du ptosis »

La prise en charge des tumeurs des paupières peut aller de la simple biopsie exerèse d'une lésion bénigne sous anesthésie locale à la l'exérèse plus large avec recontruction par greffe ou lambeau sous anesthésie générale selon les cas.

Fiche « Chirurgie Exérèse tumeur paupière »

La prise en charge du larmoiement se fait le plus souvent sous anesthésie générale chez l'enfant en milieu anésthésique pédiatrique (sondage simple, intubation lacrymale par une sonde silicone), et chez l'adulte (dilatation lacrymale avec sonde à ballonnet, intubation lacrymale sonde silicone, dacryos-cysto-rhino-stomie). La plastie du point lacrymal par 2 snip peut se faire sous anesthésie locale.

Fiche « Dacryocystorhinostomie » Fiche « Intubations lacrymales » Fiche « Obstruction des voie du nourisson »

La prise en charge chirurgicale d'une evisceration se fait sous anesthésie générale en hospitalisation complète. La prothèse esthétique de surface sera faite par un oculariste 1 mois après l'opération sur prescription médicale.

Fiche « Enucleation et éviscération de l'œil »

Les injections de toxine botulique de type A et d'acide hyaluronique se font au cabinet dans nos salles blanches, hors nomenclature après remise d'un devis (non remboursée par la sécurité sociale).

Les étapes de l'intervention

Avant l'opération

Une fois le diagnostic précis de votre atteinte oculaire, après un examen ophtalmogique complet, le choix de la technique chirugicale la plus appropriée retenu, l'opération se realise à la Clinique St Roch à Montpellier ou au CHU Gui de Chauliac de Montpellier.

Dans le cas d'une anesthésie locale pure, il n'est pas nécessaire de voir l'anesthésiste en consultation pre-opératoire et inutile d'être à jeun avant l'intervention.

Si vous prenez des médicaments qui fluidifient le sang, le protocole d'arrêt vous sera remis si nécessaire.

Dans le cas d'une sédation ou d'une anesthésie générale, vous aurez vu l'anesthésiste en pre-opératoire.

Le jour de l'opération

Vous serez accueillis en chirurgie ambulatoire, vous serez installé dans un fauteuil de repos en chemisette de bloc opératoire, vous aurez pris une douche bétadinée la veille et le matin de l'opération.
L'intervention se fera au bloc opératoir ophtalmologique et vous retournerez vous reposer un instant en chirurgie ambulatoire.

Suivi post-opératoire

Une consultation post opératoire au centre d'ophtalmologie St Jean de Védas vous aura été donnée par notre secrétariat (J1, J4, J8 ou J30 selon les interventions).

L'ablation des points se fera au cabinet par le chirurgien le plus souvent à J8.

La cicatrisation finale peut avoir lieu entre 1 mois et 6 mois selon les interventions.

Fiche d'information

L’article 35 du code de la santé publique stipule que « le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose ».

Ce sont ces informations qui permettent au patient de prendre sa décision et de donner son consentement éclairé aux soins qui lui sont proposés.

Afin de formaliser cette obligation d’information, des fiches récapitulatives ont été rédigées sous l’égide de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO) et du Syndicat National des Ophtalmologistes Français (SNOF).

Vous pouvez consulter ou télécharger ci-dessous la fiche officielle contenant les informations sur l’opération qui vous est proposée.

Formulaire SFO

Remboursement mutuelle

Modalités de remboursement

Remboursement de l’intervention par votre mutuelle :

Le montant du remboursement auquel vous pouvez prétendre est fonction de la mutuelle à laquelle vous avez souscrit mais aussi de votre contrat.
Cette information est consultable dans les documents qui vous ont été remis lors de votre adhésion. Vous pouvez sinon contacter votre complémentaire par téléphone.
La simple présentation de la facture qui vous est remise à l’issue de l’intervention peut suffire à déclencher le remboursement mais la validation préalable d’un devis est souvent nécessaire. Il est donc recommandé de contacter le service client de votre complémentaire santé afin de connaître les modalités de prise en charge et de soumettre le devis qui vous sera systématiquement remis par votre chirurgien.

Infos et remboursements